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Cycle De L’eau Et Enjeux Agricoles : Comment S’adapter ?

Cycle de l’eau et enjeux agricoles : comment s’adapter ?

Aujourd’hui, par suite des épisodes climatiques chauds de plus en plus intenses que nous vivons en France, la question de l’utilisation l’eau est au centre des débats. Cette problématique touche tous les secteurs, particulièrement l’agriculture. Dans ce contexte, la compréhension et la gestion du cycle de l’eau deviennent essentielles pour une agriculture durable.

Quels problèmes le cycle de l’eau suscite-t-il dans le domaine agricole et quelles pratiques permettent de s’y adapter ?

Le cycle de l’eau, c’est le mouvement continuel de l’eau entre les différents compartiments du globe. Ce flux continuel dépend de différents paramètres dont la végétation est le plus important. Sur les étendues d’eau (mers, océans), l’eau est directement évaporée. Cette eau représente 30% des précipitations sur les continents. Le reste des précipitations provient majoritairement de la transpiration des végétaux (70%), qui s’élève dans l’atmosphère sous forme gazeuse. Lorsque la température en altitude est assez froide, elle s’agglomère autour de microparticules de manière à former les gouttes d’eau. Elles retombent ensuite en pluie sur les surfaces terrestres.

Source : Carbone et Eau, ce couple à mettre en lumière, Laurent Denise

 

Ainsi, pour garantir les précipitations sur les continents, les pratiques agricoles doivent favoriser la présence d’arbres et de couverture végétale qui transpire.

En agriculture, l’eau est utilisée pour différents usages tel que :

  • Les cultures irriguées (majoritairement en France du maïs),
  • La gestion des troupeaux (abreuvage, élimination des effluents),
  • L’utilisation des produits agricoles (dilution des produits épandus),
  • La gestion du matériel (nettoyage des outils).

Les cultures irriguées sont particulièrement critiquées, pourtant, les plantes ne « consomment » pas toute l’eau qu’on leur donnent : la plupart de cette eau est transpirée par les plantes et se retrouve dans l’atmosphère. C’est « l’évapotranspiration ». Les plantes sont un véritable levier pour attirer et stocker l’eau. En effet, dans les sols très compacts, l’eau ne s’infiltre pas et ruisselle, ce qui entraine de l’érosion.

À l’inverse, dans des sols aérés, l’eau s’infiltre en profondeur dans le sol et ne profite pas aux organismes qui vivent dans les horizons superficiels du sol. Lorsque les conditions extérieures sont sèches, l’eau présente dans la surface du sol s’évapore faute de structure pouvant la retenir. La transpiration des plantes permet aussi de restituer l’eau évaporée, de manière plus lente, par son cycle dans l’atmosphère. Un sol nu s’assèche rapidement. La couverture végétale permet de palier à cela en régulent les extrêmes de températures et d’humidités entre l’atmosphère et le sol. Cela est bénéfique au développement des organismes du sol qui subissent les écarts importants de température et d’humidité sans cette couverture.

Les principes de l’agroécologie :

  • L’implantation des couverts végétaux permet la restructuration du sol : les racines réorganisent le sol sous forme verticale par leur croissance et ainsi permettre un meilleur écoulement de l’eau entre surface et profondeur, elles stockent l’eau et permettent de garder le sol à une température propice à la vie qu’il contient ! Leur dégradation enrichie ou entretien le stock de matière organique, véritable éponge du sol qui stock les précipitations. Par exemple, 1% de matière organique supplémentaire sur sol sableux représente un stockage supplémentaire de 18mm d’eau,

Source : Afaia.fr

  • Les végétaux couvrent aussi la surface du sol par leurs feuilles, ce qui participe à l’abaissement de la température de sa surface en conditions sèches et au maintien d’une humidité qui profite aux microorganismes présents dans cet environnement,
  • L’implantation d’arbres et de haies permet la mise en marche d’un « microcycle » de l’eau au-dessus de la région environnante. Ils forment des pompes biotiques : Par leurs racines, ils pompent l’eau située dans le sous-sol. En période sèche, ils « transpirent » cette eau, ce qui participe au maintien de l’humidité en surface, en particulier aux moments où l’eau est peu présente à cet endroit.

En résumé, les structures végétales participent à l’abaissement de la température selon deux phénomènes : Le premier est par effet de couverture du sol : Un sol couvert à un albédo, c’est-à-dire une capacité à réfléchir le rayonnement solaire, plus faible qu’un sol nu. Une couverture du sol engendre ainsi une diminution de l’effet de serre. Le second est par effet de couverture nuageuse : la réintroduction du « microcycle » de l’eau au-dessus des surfaces végétales engendre la formation de nuages. Cette couverture va limiter le réchauffement du sol (effet barrière), ce qui engendre un abaissement de la température ambiante.

Ces structures végétales sont indispensables au bon fonctionnement de l’écosystème dans lequel ils sont présents. Près de 70% de l’eau des précipitations proviennent de la transpiration des végétaux importante notamment en été, importante pour temporiser les températures élevées.

L’eau est un sujet conflictuel entre monde agricole et les consommateurs, l’introduction des végétaux comme clé de voûte de la gestion de l’eau sur les parcelles agricoles est nécessaire.

 

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