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Pourquoi Protéger La Biodiversité Est Indispensable ?

Pourquoi protéger la biodiversité est indispensable ?

Qu’est-ce que la biodiversité ?

C’est le tissu vivant de la planète : c’est l’ensemble des milieux naturels, des formes de vie et leurs interactions. Protéger la biodiversité passe par préserver ces milieux et les espèces qui y vivent. On distingue trois niveaux d’organisation :

  • La diversité spécifique (les espèces)
  • La diversité génétique (les gènes)
  • La diversité écologique (les écosystèmes)

Il faut comprendre que ces trois niveaux sont intimement liés : plus la diversité écologique sera grande (ex: milieu aquatique, milieu forestier, prairie…), plus il y aura de diversité spécifique et donc plus de diversité génétique.

Aujourd’hui, on parle de 6e extinction massive :  la surexploitation des ressources, la pollution, le réchauffement climatique, l’anthropisation des milieux en sont à l’origine. D’après une étude publiée en 2013, dans Science Advances, le taux d’extinction des espèces pourrait être au moins 100 fois plus élevé que lors des précédentes extinctions massives.

Alors pourquoi est-il indispensable de protéger et de sauver cette biodiversité ?

La biodiversité nous rend de très nombreux services vitaux : l’oxygène que nous respirons, la nourriture et l’eau que nous consommons, les médicaments qui nous soignent ou encore les matières premières qui nous abritent et nous habillent. En agriculture, on s’intéresse particulièrement à la biodiversité fonctionnelle.

Protéger la biodiversité pour préserver les services écosystémiques : l’exemple des abeilles

C’est l’ensemble des organismes vivants contribuant à rendre des services écosystémiques dans un agrosystème.

Abeille sauvage butinant (services écosystémiques)

Exemple : les insectes pollinisateurs, dont dépendent environ 250 000 espèces végétales (70 à 90% des plante à fleurs).

La pollinisation est un service écosystémique dont nous dépendons totalement : 35% du tonnage de la production agricole

 mondiale dépendent de la pollinisation entomophile (arbres fruitiers, baies, légumes, oléagineux, protéagineux, épices, café, cacao…) (MNHN, 2022). Il existe des milliers d’insectes pollinisateurs, mais prenons l’exemple le plus populaire : les abeilles.

On distingue les abeilles domestiques, connues pour leurs miels, des abeilles sauvages (ou « solitaires »), moins connues puisqu’elles ne produisent pas de miel. Pourtant, elles sont les plus efficaces de tous les pollinisateurs (Pollinis, 2018).

Aujourd’hui, on parle beaucoup du déclin des abeilles domestiques, mais leurs cousines solitaires le sont également : en 30 ans, 80% des populations ont disparu !

 

Pourquoi les abeilles disparaissent ?

En agriculture, l’utilisation de pesticides comme les néonicotinoïdes participent au déclin des abeilles mais d’autres facteurs entrent en jeu :

  • Le travail du sol: la grande majorité des espèces d’abeilles sauvages nidifie dans le sol, elles sont terricoles.  La préservation des sols apparaît comme une condition sine qua non pour sauver ces pollinisateurs,
  • La dégradation des habitats naturels: les abeilles non-terricoles nidifient dans divers types de cavités, comme les trous dans le bois mort (« xylicoles »), ou vivant (« lignicoles »), dans les tiges de ronces (« rubicoles »), ou dans des végétaux à tiges sèches comme les roseaux (« caulicoles »), ou dans les fissures des rochers. La préservation de ces habitats naturels est essentielle pour la reproduction et la pérennisation des populations d’abeilles (et autres faunes…) ;
  • Les ressources alimentaires: au printemps, été et automne les abeilles ont besoin de ressources florales pour s’alimenter en nectar et pollen. Pour pérenniser les populations d’abeilles (et autres insectes), il faut toujours s’assurer que tous les éléments sont disponibles pour qu’elles puissent réaliser leur cycle de vie en entier (stades œuf, larve, pupe, imago).

Pour cela, il est nécessaire de préserver une certaine diversité floristique sauvage, en limitant les fauches par exemple et en mettant en place des infrastructures agroécologiques, telles que des bandes fleuries, des haies ou encore des jachères fleuries. À noter que certaines espèces d’abeilles ne dépendent que d’un seul type de fleur (ex : l’andrène de la Scabieuse, inféodée à la Scabieuse Knautia arvensis). Ainsi, si dans une zone la plante disparaît, le pollinisateur aussi.

La disparation de la flore sauvage, conséquence d’une intensification agricole ou de l’anthropisation des milieux, entraîne la disparition de ces pollinisateurs. Or, certaines espèces végétales cultivées dépendant d’un seul type de pollinisateur pour leur fécondation : la tomate par exemple, ne peut être pollinisée efficacement que par les bourdons (Pollinis, 2018).

Nous avons pris l’exemple des abeilles sauvages pour illustrer l’importance de la biodiversité. Mais ces constats d’extinction sont aussi vrais pour des nombreux autres insectes, oiseaux ou amphibiens. Outre l’agriculture, l’artificialisation de l’environnement est un facteur majeur dans l’effondrement de la biodiversité. Par exemple, les réseaux routiers ou ferroviaires, constituent de véritables barrières physiques pour les insectes et autre faune. La préservation de la biodiversité doit donc devenir un enjeu territorial : le facteur « biodiversité » doit désormais être considéré dans la gestion et les aménagements paysagers.

« Quand une plante ou un insecte disparaît, il y a un risque d’extinction de toutes les espèces qui lui sont liées » (MNHN, 2022). Alors aujourd’hui, il est nécessaire de soigner nos systèmes agricoles et de les accompagner vers la résilience.

Pour cela, la biodiversité est une alliée indispensable, sans qui la durabilité des agrosystèmes n’est pas possible. Biospheres travaille de plus en plus sur des projets agricoles en faveur de la biodiversité. Il est possible d’allier agriculture et biodiversité, et nous y travaillons !

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